Chaque année, 225 000 nouveaux cas d'Alzheimer sont détectés en France. Ce sont autant de familles qui se retrouvent bouleversées par cette maladie qui modifie en profondeur le comportement de leur proche. Pour faire face à la maladie d'Alzheimer, il est important de bien la comprendre, d'accepter de demander de l'aide et de savoir communiquer avec le patient atteint.
Qu'on soit un patient en début d'Alzheimer, ou un proche aidant, il est important de bien comprendre cette maladie neurodégénérative, ses symptômes, les comportements qu'elle engendre, ainsi que ses évolutions. Savoir rend l'acceptation plus facile et moins angoissante.
Pour se faire, il est important de poser toutes les questions qui peuvent traverser l'esprit au médecin en charge du malade. On peut aussi se rapprocher d'associations et fondations spécialisées, comme France Alzheimer, ou des groupes de soutien.
Être aidant est un vrai travail d'assistance et de surveillance de tous les instants. Il est important de le reconnaître et d'accepter de se faire aider. Il en va de la santé de l'aidant comme du malade. Pour cela, on peut faire appel à une aide à domicile, un accueil de jour ou demander un accompagnement psychologique.
Des mesures juridiques et financières peuvent faciliter les démarches du quotidien : curatelle ou tutelle, allocation personnalisée d'autonomie (APA), prestation de compensation du handicap (PCH), congé proche aidant.
Enfin, vient un moment où la maladie d'Alzheimer est trop importante. Pour assurer la sécurité du malade, mieux vaut mettre alors fin au maintien à domicile, et opter pour un placement dans un institut spécialisé ou l'unité Alzheimer d'un EHPAD.
La maladie d'Alzheimer provoque une perte de repères et de la mémoire. Le malade peut développer des comportements agressifs, fuguer, être désorienté et perd son autonomie au fur et à mesure.
Pour permettre une meilleure communication, il faut s'assurer d'un contact visuel, parler d'une voix douce et calme, avec des mots clairs, et ne pas hésiter à répéter. L'aidant guide, au lieu de tout faire à la place du patient, pour qu'il puisse garder un maximum d'autonomie dans ses gestes quotidiens. On garde les mêmes habitudes, les mêmes repères, car ce sont des éléments qui rassurent beaucoup le patient.
Être aidant demande une infinie patience : il est conseillé de ne pas contrarier ou interrompre le malade atteint d'Alzheimer. Il faut garder en tête que son comportement n'est pas volontaire et rester sans cesse vigilant en l'accompagnant dans ses déplacements, en le rassurant. De même, il est important de sécuriser le lieu d'habitation : on évite les tapis, les escaliers, les meubles instables.
La maladie d'Alzheimer demande de l'investissement et des ajustements constants pour y faire face, et offrir une vie calme et pacifiée au malade. Il est primordial de reconnaître les symptômes et l'évolution de la maladie pour mieux l'accepter, adopter un quotidien calme et routinier, et ne pas hésiter à chercher du relais.